ECURIES  DU  MONT VERDUN  
QUESTIONS / REPONSES



QUESTIONS/REPONSES : En vrac : Les questions les plus fréquentes ...et les réponses les plus précises...




Combien de temps gardez-vous vos chevaux ?

Il n'y a pas de règle. Nous avons déjà eu des poulains que nous avons gardés 3 ans, des chevaux que nous avons gardés des mois et des mois soit parce qu'ils présentaient des difficultés particulières à la monte, soit parce qu'ils s'étaient blessés par exemple.
D'une manière générale : lorsque nous pensons qu'un cheval peut être monté par un cavalier qui semble avoir le niveau adéquat pour qu'il ne se mette pas en danger, nous le faisons essayer, et c'est cette personne qui juge si, avec le travail qu'il a, le cheval l'intéresse.
Le temps pour que nous ayons confiance dans un cheval est très variable : de quelques jours (exemple : un Pur-sang un peu entraîné) à quelques mois (exemple: certains chevaux que nous avons récupérés "pas manipulés du tout" et qui ont un fort retard de sociabilité). Il est vrai que souvent le cheval au "look pas fini", "pas très sexy", sera conservé et travaillé plus longtemps que le cheval d'allure "coup de foudre" qui trouvera vite son cavalier.


Est-ce que vos chevaux peuvent vivre dehors ?

Oui. Nous leur offrons ce qui nous semble le mieux pour eux : le pré avec des haies et des abris, été comme hiver. Simplement, si nous récupérons un cheval tondu en plein hiver, nous le protégeons avec une couverture. Ils vivent en plusieurs troupeaux (généralement le troupeau des hongres et celui des femelles avec parfois des mélanges en fonctions des dominances). Ce mode de vie nous semble le plus adapté aux chevaux de loisir aussi bien pour leur bien-être physique que pour leur mental.


Est-ce que vos chevaux peuvent vivre en box ?

Chez nous, rares sont les moments où ils sont en box : au moment des repas, en attendant d'être montés, en attendant le maréchal...
Comme la plupard des chevaux, ils supporteront probablement d'être en box. Simplement, il vaut mieux éviter le box sombre au fin fond d'un couloir, et préférer un box spacieux donnant sur l'extérieur et qui permette au cheval un contact visuel et olfactif avec ses congénaires.
Il faudra également laisser le cheval se défouler avant de le monter. Dernière recommandation : dans un premier temps, il sera nécessaire de surveiller le cheval pour vérifier qu'il ne se "goinfre" pas de paille et ne s'expose pas à un "bouchon".


Comment rentrent-ils dans un van, comment voyagent-ils?

Généralement, nous ne les rentrons qu'une fois dans notre van (pour les ramener chez nous); notre van étant" à porte" (sans pont) et surbaissé, même les chevaux peu manipulés rentrent généralement bien. Si nous connaissons de grosses difficultés pour rentrer un cheval, nous travaillons spécifiquement ce point à la maison, en acceptant d'investir du temps dans la résolution de cette difficulté, en donnant des repas au récalcitrant à l'intérieur du van. Toutefois, nous ne pouvons pas garantir que parce qu'un cheval rentre bien dans notre van, il rentrera bien dans tous les vans (en particulier dans ceux avec ouverture "en pont").
Concernant le voyage : nous ne passons pas de temps à voyager avec un cheval... juste pour voir comment il voyage !!! Nous avons pu constater qu'en général, dans un van avec de bonnes suspensions, un cheval bouge un peu au début (la séparation d'avec les copains!), puis se calme assez vite.
Nos statistiques : 3 trajets mouvementés pour quelques centaines de voyages.


C'est quoi ces marques ?

Il n'est pas rare qu'un client s'inquiète d'une cicatrice, d'une absence de poils localisée : nos chevaux étant en troupeau, il arrive qu'il y ait des marques de coups, de morsures... Heureusement, il s'agit bien souvent de pas grand-chose!


Vos chevaux ont-ils été vermifugés? sont-ils à jour de vaccins? ont-ils été manipulés par un ostéopathe? ont-ils vu un véto? ont-ils eu les dents "faites" par un dentiste équin?

Ils sont systématiquement vermifugés (avec un vermifuge à large spectre). S'ils ont été vaccinés avant d'arriver chez nous..; eh bien, ils sont vaccinés! S'ils doivent être vaccinés pour continuer une suite régulière de vaccinations, nous nous efforçons de poursuivre cette série.
Quand aux chevaux non vaccinés, il fut une époque où nous les vaccinions nous-mêmes : certains clients nous ont dit "dans ma pension, sans tampon du véto, çà ne compte pas, il faut les refaire". Du coup, nous laissons le futur propriétaire décider des vaccins qu'il veut faire, avec ou sans le véto.
Nos chevaux ne sont montrés au véto, à l'ostéo ou au dentiste que si un symptôme (respiration, locomotion, mastication...) nous semble anormal et être source de gêne pour un cheval.


Est-ce que vos chevaux sautent?

Aucun n'est un champion avéré, c'est sûr. Comme n'importe quel cheval non infirme, ils sont ou seront capables de sauter. Nous essayons de leur donner une idée du "geste de sauter" souvent avec des obstacles naturels, ou en carrière lorsqu'ils y sont à l'aise, si les conditions météo le permettent (le sol ne doit pas être gelé ni trop glissant).


Pourquoi montez-vous vos chevaux avec une martingale?

Les martingales que nous utilisons ne sont pas fixes (ce sont des martingales à anneaux) et ne contraignent pas un cheval à se tenir chanfrein droit. Simplement, une des composantes de notre travail est de chercher les difficultés qu'un cheval normalement constitué cherchera de prime abord à éviter; et nous humains, ne devons jamais perdre face à un cheval qui dit "non". La réaction première d'un cheval qui dit "non" est de lever haut la tête pour échapper à tout contrôle. La martingale, en limitant ce geste, est un outil qui nous aide à dire au cheval "ne refuses pas cette difficulté, ne t'éloignes pas, accepte de réfléchir".
Le simple mors brisé à aiguille, en aidant à "encadrer" un cheval participe de ce souci d'efficacité.
Le cavalier qui achète un cheval, une fois la période de découverte mutuelle passée, le nouvel environnement étant accepté par l'animal, la confiance réciproque étant acquise, pourra évidemment s'il le souhaite se passer de martingale.


Le caractère des juments ?

Certains refusent l'idée de choisir une jument (les juments, c'est des "pisseuses"!). S'il est vrai que quelques juments ont des comportements qui varient en fonction des chaleurs (couinements, postérieurs qui tapent vers l'arrière, oreilles couchées au moment du sanglage...), il ne faut pas généraliser; il est dommage de refuser une jument dont les caractéristiques conviennent à un cavalier, juste "parce qu'il s'agit d'une jument".
A notre avis, après avoir monté des centaines de hongres et de juments, il nous semble peu judicieux d'être péremptoire en affirmant "je ne veux pas de juments, c'est des pisseuses" ou inversement "je m'entends mieux avec les juments, j'aime leur petit caractère".
Le seul argument objectif pour refuser par principe une jument est la proximité de "chevaux entiers".


Vos chevaux sont-ils forcément "pieds-nus" ?

Convaincus du bien-fondé des arguments de ceux qui prônent le parage "pieds-nus", nous nous efforçons de garder nos chevaux "pieds-nus". Toutefois, si l'adaptabilité des pieds d'un cheval à ce principe est trop coûteuse en temps et en santé (abcès de pieds), nous ne restons pas figés dans le principe "pied-nus" et nous nous résolvons à faire poser une ferrure. Nos chevaux doivent progresser dans leur travail et pouvoir être essayés dans des conditions réalistes.


Et la santé de vos chevaux, pas de problèmes ?

De par leur mode de vie, nos chevaux n'ont jamais fait de coliques; ce qui ne signifie pas qu'ils ne peuvent en avoir dans d'autres conditions de vie.
Parce qu'ils sont jeunes et vivent dehors, pas de cas d'emphysème (mais attention aux fourrages poussiéreux dans des milieux insuffisamment aérés, aux "coups de froid" mal soignés qui dégénèrent : un cheval ne naît pas emphysémateux mais le devient).
Comme ils sont en groupe, qu'ils courent, qu'ils peuvent se chamailler, il y a parfois eu des "bobos", des glissades, des entorses.
Aux inter-saisons, il y a eu des années où nous avons eu des "coups de froid" (cette année, par chance, çà semble aller de ce côté-là). Mais ce n'est pas parce qu'un cheval n'a pas été malade chez nous que nous pourrons garantir qu'il ne le sera jamais chez son nouveau propriétaire, et inversement, ce n'est pas parce qu'un cheval a attrapé un coup de froid chez nous qu'il sera malade chez son futur cavalier.
De toutes façons, si un cheval présente chez nous, un souci avéré, nous le signalons en indiquant les précautions à prendre et les limites d'utilisation.


Vous travaillez vos chevaux tous les jours, et si, avec nous, ils ne sont montés que le week-end?

Votre cheval progressera moins vite s'il n'est monté qu'une ou deux fois par semaine plutôt que tous les jours, cela ne signifie pas qu'il régressera (ce n'est pas la baisse du rythme de travail qui peut être négative, ce sont les erreurs du cavalier).
Faire preuve de bon sens : si le cheval a été enfermé plusieurs jours en box, mieux vaut le laisser se défouler en liberté.
Ce que nous avons constaté, si un cheval n'est pas monté pendant un certain temps, c'est que ses défauts particuliers qui ont été spécifiquement travaillés réapparaissent. Exemple, le cheval qui bougeait au montoir, qu'on a réussi à corriger, peut recommencer à ne pas respecter l'immobilité au montoir.
Nous n'avons jamais constaté qu'un cheval débourré, n'ayant pas pris de mauvaises habitudes, emprunte le comportement d'un cheval non débourré même après avoir été "oublié" des mois au pré.
Bref, le plus important n'est pas de se préoccuper de la fréquence d'utilisation du cheval, mais plus d'avoir la juste attitude avec lui. Voir nos chroniques 5, 9, 12, 16.


Où achetez-vous vos chevaux?

Nous travaillons avec quelques petits élevages, des entraîneurs (trot ou galop) qui nous font confiance pour assurer le meilleur avenir possible à leurs jeunes chevaux. Lorsqu'ils n'ont pas le temps de débourrer ou de travailler leurs chevaux, quelques gros négociants d'équidés choisissent de nous vendre leurs jeunes. Nous achetons aussi à des particuliers (voir question suivante).


Accepteriez-vous de racheter mon cheval?

Oui, il nous arrive d'acheter à des particuliers. Les chevaux qui nous sont proposés doivent être jeunes (maxi 7 ans, mais plutôt 3, 4, 5 ans), si possible peu ou pas travaillés. Et s'ils ont été travaillés, il faut que nous puissions être à même d'évaluer les bonnes et mauvaises habitudes qui ont été prises.
Il est plus facile pour un particulier de vendre à nous (nous prenons nos responsabilités, nous nous décidons vite, nous nous occupons du transport...) mais le prix sera évidemment moins élevé que si le cheval est vendu en direct. Au vendeur de voir s'il a du temps à consacrer à sa vente pour maximiser le prix ou s'il ne veut pas ""s'embêter avec çà" (auquel cas, il accepte une moins-value sur son cheval).


Combien de temps faut-il vous contacter avant de pouvoir accueillir le cheval?

Si votre "cahier des charges est extrêmement précis (type : hongre noir, 5ans, 1m65, avec des papiers, 2500euros maxi...), vous pouvez nous laisser vos coordonnées assez longtemps avant, sachant que si nous dénichons "la perle rare", il faudra savoir bousculer le calendrier pour l'accueillir plus vite que prévu.
Si le critère est plus simplement la recherche d'un bon cheval de loisir, le mieux est de nous contacter au moment où vous serez en mesure d'accueillir votre nouveau compagnon.


Un cheval sans papier, çà devrait être moins cher, non?

Dans le cadre d'une utilisation loisir (hors compétition) ce n'est pas le papier (on entend par "papier" le carnet établi par les Haras Nationaux qui "officialise" la filiation du-dit cheval en reconnaissant les origines de l'un ou des deux parents) qui fait le prix : un bel ibérique sans papier qui se comporte bien, vaudra plus cher qu'un trotteur plein papier, même si ce trotteur se révèle un bon cheval de loisir.
On peut simplement dire qu'à modèle égal, à agrément égal, à caractère égal, à race égale, le cheval à papier vaudra un peu plus cher (parfois beaucoup plus cher pour certaines races comme les "Quarters Horses"). Par exemple, chez nous, un joli modèle arabo-trotteur avec des papiers (possibilité de faire des épreuves officielles) sera proposé autour de 3500/4000€; le même sans papier avec les mêmes qualités, plutôt autour de 2500€. Mais attention, même avec des papiers un très beau cheval de loisir qui a de gros défauts dans son utilisation, sera fortement dévalorisé.
Si l'utilisateur n'envisage pas d'épreuves officielles, il est dommage d'intégrer dans les critères du choix, l'obligation de "papiers" : il y a de très bons chevaux sans-papier (Origines Inconnues).
Petite apparté sur les chevaux "Origines inconnues" : depuis le 1er janvier de cette année, même les chevaux d'Origines Inconnues doivent être identifiés et "pucés" (le vétérinaire ou l'agent identificateur des Haras Nationaux pose un transpondeur électronique lisible par un appareil spécifique que possèdent tous les vétos). Nos chevaux possèdent donc : soit le carnet définitif "Origines Inconnues" édité par les Haras Nationaux, soit le document d'identification rempli par le vétérinaire (sur lequel est édité le numéro de transpondeur), ce document devant être envoyé par notre acheteur aux Haras Nationaux.


Combien çà coûte un cheval (entretien, parage/ferrure...)?

Au moins cher, presque rien : si le cavalier possède ses prés, que l'hiver, son cheval est assez rustique pour se contenter du foin vendu par l'agriculteur du coin, que le propriétaire réussit à assurer lui-même un bon parage "pieds-nus"... eh bien... 2 ou 3 vermifuges (environ 20€ l'unité)... 1 ou 2 vaccins (30 à 50€)... tout çà n'ira pas chercher bien loin.
En moyenne : le prix de la pension dépend des prestations, des compléments alimentaires, on ajoute éventuellement 5, 6 ferrures à 70€ par an...
Au pire : si la malchance frappe : coliques au box, urgence vétérinaire de nuit, soins intensifs... là, c'est le cauchemard pour le porte-feuille!
La personne qui s'assoit toujours sur la chaise qui casse, qui tombe toujours sur la caissère avec le lecteur "carte bleue" qui tombe en panne, qui se prend 6 "radars" par jour, qui s'est pris la foudre 3 fois, qui reçoit tous les jours des crottes de pigeon sur le front... mieux vaut qu'elle n'achète pas de cheval!


Les Pur-Sang sont-ils plus fragiles?

Chez nous, statistiquement, nous avons eu moins de coups de froid avec nos Pur-Sang qu'avec les autres. Par contre, il est vrai que nous avons plus de mal à les laisser "pieds-nus".
Nous n'avons pas eu de cas de colique chez nous, mais nous savons qu'une Pur-Sang a fait des coliques chez une cliente.
Disons qu''un sujet stressé, eh bien, il faudra bien le surveiller lors des changements d'environnement, de nourriture... qu'il ne fasse pas de coliques de stress.
Une petite anecdote : Il y a quelques années, nous avons pris en pension une Pur-Sang de 15 ans qui est arrivée tondue, avec couverture, avec obligation de rester enfermée la nuit. Elle toussait, elle engorgeait des membres, elle était difficile à maintenir en état... L'année suivante, plus de tonte, plus de couverture, plus de boxe; elle s'est bien habituée... elle était en superbe état, avec un beau poil, en pleine forme...
Pour conclure, il est dommage d'exclure l'achat d'un Pur-Sang parce que c'est un Pur-Sang : s'il ne semble pas stressé, qu'il a des pieds corrects, que l'on se sent bien dessus... eh bien... fonçons!


Et les trotteurs, c'est pas un peu "galère" à mettre au galop, ils ont souvent une bouche dure, non?

Un particulier qui achète un trotteur sortant de l'entraînement risque de connaître des déboires; d'une part, parce qu'il faut une certaine habitude pour le remettre à la selle, et d'autre part, il est toujours possible de tomber sur le trotteur stressé et qui restera toujours "speed".
Ce travail de remettre un trotteur à l'utilisation "loisir", nous avons l'habitude de le faire; et le plus souvent nous obtenons de bons résultats. D'une part, nous travaillons la sensibilité de la bouche et les arrêts, et d'autre part, nous insistons sur les départs au galop et sur la cadence.
La façon dont nous les faisons essayer permet de constater ce travail. Quand nous avons un trotteur qui reste "speed" ou difficile, c'est à nous de trouver le cavalier qui saura le gérer et d'adapter le prix en conséquence.
Il est vrai qu'en choisissant des sujets souvent jeunes et qui ont peu ou pas couru, nous nous trouvons assez rarement face à ce dernier cas.
Pour conclure,les trotteurs se révèlent souvent de bons chevaux dans le cadre d'une utilisation "loisir polyvalent" et il est absurde, dans ce cadre-là de refuser d'essayer un trotteur parce que c'est un trotteur!


Un jeune cheval, est-ce que j'aurai le niveau?

Concernant nos réflexions sur ce sujet, voir nos chroniques 1, 2, 15, 16.


Combien coûte le transport?

Si nos clients trouvent une solution économique (type location de van), c'est parfait. Sinon, nous pouvons aider à trouver des options : par exemple : 60 euros par tranche de 100 km parcourue (Attention: ne pas oublier de comptabiliser les kilomètres du retour! ex: une livraison à 100km induit 200 km parcourus soit 120 euros)


La question indiscrète : combien gagnez-vous par cheval ?

Cà dépend : Au pire nous pouvons perdre quelques centaines d'€uros : exemple, un cheval après des mois de travail reste très compliqué et finit par être bradé à la personne qui accepte les difficultés que représente le-dit cheval.
Au mieux, nous pouvons dépasser les 1000 €uros de gain : exemple, un cheval acheté à petit prix parce que complètement sauvage, un peu maigrichon... et qui devient beau, facile, intéressant, câlin...
Jamais nous n'atteignons les bénéfices pratiqués avec les chevaux de compétition.
En moyenne, nous avons des marges qui nous permettent d'offrir des conditions de vie agréables à nos chevaux et d'avoir le privilège de continuer à exercer l'activité qui nous passionne.


En espérant avoir contribué à éclairer quelques lanternes, sans avoir ennuyé ceux qui ont vu ici quelques évidences !